biographie
par
claire
l'artiste et son oeuvre
En tant qu’artiste, il a été important d’échapper et de quitter ma zone de confort.
Cela m’a conduit à faire des choix et des rencontres tant en couleurs qu’en matières.
Très souvent j’ai ressenti des vibrations qui m’ont guidé vers une lecture informelle.
Une évocation qui s’est voulue fragmentée, cadencée pour me conduire progressivement vers une
vision de l’art en mouvement. Quitter le monde statique pour s’ouvrir à la liberté des gestes…
Il ne s’agit plus alors ni de respect ni d’audace, ni d’ombre ni de lumière, ni de vif ni d’insipidité,
ni de doux ni de rugueux, ni d’impeccable ni de fangeux, mais tout simplement d’une découverte,
d’un précieux lâcher prise, où s’ajoute des frontières chromatiques aléatoires .
Toutefois dans ces associations j’accorde entre la matière et le sujet une triade représentative
d’une force et d’une liberté féminine et contemporaine.
Le réalisme représenté est alors influencé par une dimension imaginaire statué sur des acquis
acryliques. Ma lutte contre l’automatisme et le conventionnalisme me libère d’une classification
pernicieuse, des artifices et des entraves autoritarismes.
Peindre pour un artiste est une marche longue et lente, riche aux multiples expériences.
Je ne crains pas l’individualisme au milieu de cette société qui se représente humaine en quête
d’identité et de reconnaissances.
Mon regard voyage un peu comme une onction, j’apprivoise ma perception pour approfondir ma
vision . Je cherche à exprimer avec un besoin de justesse la vérité de mes sentiments
contrastants, synonyme d’évolution dans ma représentation et mon travail.
Alors le scientisme et le positivisme font leurs places.
L’instant présent est un facteur crucial à cette évolution tout en respectant un concept précis
trempé de fougue pour ne pas dire impétueux et déformé.
J’ajuste un détail délicat qui me suffira à me ramener à la fidélité de mes premiers pas.
Car il est important d’avancer, mais rassurant de reconnaître le chemin parcouru.
L’insistance, la profondeur, l’indépendance, le rêve, l’enveloppe et la dissolution, la présence
effacée, la spontanéité, l’évanescence et les strates successives sont mes racines.
Quant à la loi des couleurs, elle est éternelle à mes yeux, hors du temps …
L’art est avant tout une émotion individuelle, mais demeure contagieux .
Il relie toutes contradictions
autodidacte
Et très heureuse ainsi...
Née en 1966 dans le val d'Oise, j'ai dès le plus jeune âge eu l'aisance des crayons, triant par mon ordre visuel mes nuances.
Très sensible à l'art et à l'histoire, j'ai vite ressenti le besoin de créer et d'imaginer mon environnement en couleurs.
C'est avec joie que j'ai pu rester auprès de mes 3 enfants pour leur éducation, ce qui ne m'a pas empêché de slalomer entre divers art pictural, manuel et littéraire pour leur transmettre le goût de la création.
A travers eux j'ai appris la vérité, la joie, la fantaisie et la diversité.
Car on ne s'ennuie pas, on pourrait dire que c'est plutôt rock n' roll...
En 2011, suite à leurs départs, j'ai pris l'engagement de faire quelque chose de plus personnelle en prenant quelques cours avec un professeur magique et atypique qui m'a donné le goût des grands tableaux et du choix de mes sujets...
Car elle aussi est contre l'imposition... elle laisse libre arbitre à ses élèves. ( Merci Monique )
Puis tout c'est très vite enchaîné, les salons, les expositions.
Ma carrière artistique à vu le jour autour de Paris, dans un secteur riche culturellement, le val d'Oise.
J'ai emprunté timidement les portes du Grand Palais et les marches de la tour Total à La Défense... et multipliés les échanges avec d'autres artistes tous autant dévoués à leur travail que je le suis ...
Peindre est pour ma part une découverte de soi une incessante recherche de contraste, un mouvement existentiel dans notre quotidien... un souffle d'émotion...
La féminité au cœur de mon travail, la force et l'expression, je joue et construit une atmosphère réelle qui ne farde pas la vérité...
l'atelier et les modèles
La recherche du sujet est une quête longue de réflexion, car le choix est périlleux et décisif sur une perception qui s'étend de notre esprit à la conduite de nos gestes.
Parfois quelques secondes suffisent pour retenir l'essentiel du sujet, on peut parler d'inspiration.
La rapidité donne alors une exécution authentique presque sauvage qui permet de donne vie aux personnages.
L'impression de mouvement continu et respire de vie.
Toutes ces femmes découpées et reconstruites comme elles le sont souvent!
Elles échangent leurs regards, leurs sourires, leurs grâces et leurs féminités présentes ou cachées, mais toujours réelles.
Au milieu d'elles je danse mes pinceaux sur leurs lèvres, sur l'éclat de leurs iris, sur la longueur de leurs courbes...
Tout est recherche et complicité qui font entre l'artiste que je suis une rencontre qui se multiplie mais qui ne se sépare jamais...
support et matière
Un mélange d'huile et d'acrylique une rencontre gagnante...
Le travail débute par de longues recherches...
La toile ou le médium, support épidermique qui fera naître l'oeuvre...
Un travail morphologique se traduit par des essais, des croquis et des esquisses.
Des gestes affirmés se battant, s'imposant entre un souffle libre et un esprit serein... rassurée par des rênes d'inspiration.
Tout peut au démarrage déborder par de grands coups de brosses et de spatules laissant des coulurres et des couleurs fortes, une émotion qui se témoigne au gré des humeurs.
Acidulées, onctueuses, provocantes.
Tactile, ludique, sincère, une oeuvre se nourrie d'amour et de sentiments profonds...
quelques mots ...
L'oeuvre a disparue, Vive ou vivre l'oeuvre...
Peindre est d'être parfois attiré par certain aspect de la physique quantique...
De pouvoir jouer avec ce qu'il n'y a pas... ou plus... la disparition montre alors que l'on désire bien plus ce que l'on ne voit pas des lors qu'on en connaît l'existence.
C'est peindre des portraits vivant leur mélo dit de "vie" en touches de couleurs pour se plonger dans une performance visuel exagéré et qui captive l'attention.
C'est pouvoir apercevoir l'instant figé de nos gestes habituelles, en créant un art nouveau et déjà vu.
On s'inscrit alors dans un cycle de vie cent fois renouvelé sans jamais être oublié.
Artiste et conteur d'histoire, une oeuvre devient éternelle grâce et surtout à la souffrance de celui qui la crée toujours en quête à la recherche de l'émotion.
Qu'elle soit festive, exaltée, imprévisible, torturée ou libératrice, elle n'en sera pas moins émotive.
Elle tentera de part ses droits irréels de s'imposer, d'être et de disparaître dans l'incommensurable réalité de notre propre ressenti.
Elle s'imposera pour vivre et être reconnu dans chacun, en créant ce que l'on se souvient et en développant une réflexion sur notre mémoire individuelle tout en offrant une histoire commune.
En quelque sorte, réhabiliter la tradition orale et visuelle instinctive qui nous est propre et humaine.
Un patrimoine sensible pour ne pas dire génétique qui nous rassemble alors vers le sensoriel.
C'est nos éducations multiples qui nous renvoient vers des visions différentes.
Une perception personnelle de notre passé, de notre vécu... qui donnera alors une vision différente sur elle.
Créer une oeuvre est un chapitre d'immortalité, une longue histoire, un remake et un come-back...
Une histoire sans fin qui s'en va et qui revient... comme une ritournelle...
Qui par de ses couleurs viennent caresser l'espace en fondant une jonction de dégradés dans des modulations de lumières afin d'atteindre une pleine puissance.
C'est exprimer une picturalité libre et haute en matière.
En juxtaposant de part de larges mouvements de brosse des nuances et des glacis.
Comme un retour en force, une conjugaison entre la vérité photographique et certains fragments fantaisistes qui frôlent l'irréel. C'est nourrir l'imaginaire.
Ainsi nous savourons une oeuvre nouvelle et pourtant ancienne.
Hier pour la base, le futur pour rêver et surtout le présent pour la vivre.
Sans ces trois états rien ne serait exister.
La peinture contemporaine figurative est une dimension traditionnelle qui réussit à s'approprier toutes les formes de création , un mimétisme servile.
C'est une reproduction d'une machinalité inconsciente, de nos gestes et de nos attitudes.
Se confondant par des formes et des couleurs pouvant ainsi donner l'illusion d'individualiser son genre.
Une peinture qui a l'incongruité de vouloir exprimer la vie des hommes, des femmes, comme le font avec d'autre moyen le romancier, le réalisateur, le comédien, le musicien etc etc...
Le peintre observe il remarque tous les interstices oubliés et foisonne son regard d’éléments subjectifs ou intactes, tout en traduisant en mouvement son art avec une grande sincérité.
Ce qui lui donne l'occasion d'exister et de progresser.
L'histoire des techniques et celles des productions sont interdépendantes.
Elles représentent ce qu'il y a de plus important dans le réel et dans l'imaginaire sans le trahir ni l'appauvrir.
En finalité donner un nouveau souffle à la vie.. sans jamais oublier qui nous sommes...